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Période :
2025 - 2028
Rubrique :
Recherche
DENGAFRICA
Partenaires

Université de Bordeaux ; UMR UVE, Unité des Virus Emergents (AMU, Inserm, IRD, Université de Corse Pascal Paoli) ; Centre Africain de Recherche en Epidémiologie et en Santé́ Publique (CARESP), Togo (Lomé).

Commanditaires

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE).

Thèmes :
Pays du Sud
Problématique

La dengue, une maladie virale transmise par les moustiques Aedes, représente un défi sanitaire mondial croissant. En 2023, plus de 80 pays ont signalé un nombre sans précédent de plus de 6,5 millions de cas de dengue et plus de 7 300 décès liés à cette maladie. Cela a conduit l'OMS à attribuer le niveau d'urgence le plus élevé à cette maladie et à lancer un nouveau système de surveillance mondial. L'Afrique subsaharienne est touchée par un certain nombre de bouleversements (changement climatique, urbanisation rapide, déplacements de population), qui constituent un terrain fertile pour l'émergence de la dengue. Sur les 200 000 cas suspects de dengue signalés dans plus de 30 pays de la région Afrique de l'OMS entre 2013 et 2023, plus de 170 000 (750 décès) ont été enregistrés en 2023. En 2024, le Togo a enregistré un nombre sans précédent de 4 756 cas suspects de dengue. Malgré les preuves d'une circulation croissante du virus de la dengue, l'Afrique subsaharienne est la région endémique pour laquelle les données restent les plus fragmentaires, ce qui limite l’évaluation du fardeau de la maladie. Selon l’OMS, cette situation s’explique par des capacités diagnostiques insuffisantes et inadéquates, la fréquence des formes asymptomatiques de dengue contribuant à sa circulation et transmission silencieuses, l’absence de systèmes de surveillance robustes, durables et intégrés et une sensibilisation et des connaissances limitées sur la maladie parmi les professionnels de santé et dans les populations. Par ailleurs, peu d'études sur la perception de la dengue et l'acceptabilité des moyens de protection contre cette maladie, notamment la vaccination, sont disponibles en Afrique. Le projet DENGAFRICA vise à combler ces lacunes et à contribuer à améliorer la préparation régionale de la réponse aux épidémies de dengue.

Objectifs

Le projet DengAfrica a pour objectif de répondre à de nombreuses questions concernant la maladie, le vecteur et le virus responsable de la dengue en Afrique subsaharienne, notamment, pour la maladie, sur sa prévalence, ses facteurs de risque et les performances de stratégies de dépistage.

Dans le cadre de ce projet, l’ORS est chargé d’étudier 1) les perceptions, croyances et connaissances relatives à la dengue, ainsi que leur formation, 2) les comportements de protection contre les vecteurs de la dengue, 3) l'acceptabilité d'une future campagne de vaccination contre la dengue.

Méthodologie

La méthodologie décrite ici concerne les questions dont l’ORS est chargé. L’approche combinera des études qualitatives et quantitatives. L'approche qualitative permettra de recueillir des informations détaillées (notamment sur le contexte de vie et les attitudes, croyances, comportements et motivations individuelles) utiles pour concevoir/interpréter les questionnaires quantitatifs. Des entretiens individuels semi-dirigés seront menés à l'aide de guides d'entretien auprès de personnes issues de la population générale et de patients atteints de drépanocytose. L’approche quantitative sera conduite à l’aide de questionnaires standardisés proposés à des patients vus en soins primaires ou hospitalisés ayant souffert de la dengue. Les questionnaires permettront de recueillir des informations sur : les perceptions, les croyances et les connaissances relatives à la dengue ; les attitudes et les comportements préventifs à l'égard des vecteurs en dehors ou pendant les épidémies ; l'acceptabilité d'une future campagne de vaccination contre la dengue. Ces enquêtes seront conduites au Togo.

État d'avancement

Le projet devrait débuter en 2026.