COVID-19, Conditions de vie et Comportements : Enquête Longitudinale dans le SEnégal Rural (suite)

Problématique : 

Dans le contexte inédit de pandémie mondiale de COVID-19, le poids de la COVID-19 sur les systèmes de santé des pays d’Afrique Sub-Saharienne est resté relativement limité (contrairement à ce qui était anticipé), notamment dans les pays à l’ouest du continent. Les campagnes vaccinales initiées dans un cadre international d’urgence sanitaire se sont finalement inscrites dans ce contexte épidémiologique particulier où l’hésitation vaccinale s’est largement manifestée. Dans ce cadre, CO3ELSER vise à analyser les réactions des populations face à la COVID-19 et sa vaccination en s’appuyant sur un dispositif longitudinal permettant de suivre la dynamique des réactions du public à la pandémie de COVID 19, à mesure que celle-ci se transforme.

Objectifs : 

Le projet CO3ELSER-2 fait suite au projet CO3ELSER qui a permis la réalisation de 4 vagues de recueil des données entre juillet 2020 et mars 2022.
Poursuivre cette série temporelle permet de disposer de données uniques quant à l’évolution des attitudes, perceptions et comportements sur fond d’évolution pandémique : dans cette perspective, trois autres vagues d’enquête sont prévues (dont une a été réalisée en janvier-février 2023). Une analyse qualitative des spécificités locales d’hésitation vaccinales est également mise en œuvre, dont les résultats alimenteront les questionnaires quantitatifs à venir.

Méthodologie : 

Les données sont collectées dans la zone rurale de Niakhar (région de Fatick) au Sénégal. L’étude repose sur une enquête téléphonique longitudinale en population générale et inclut une approche qualitative sur l’hésitation vaccinale.

État d'avancement : 

La collecte de données se poursuit dans 9 villages ruraux et 3 villages semi-urbains du bassin de Niakhar au Sénégal, auprès de 600 chefs de ménage, leurs épouses en charge de la gestion domestique et des personnes présentes à cause de la COVID-19.
A ce jour, 5 vagues d'enquête ont été réalisées (entre juillet 2020 et février 2023) et 2 autres vagues d’enquête sont prévues d’ici mi-2024 qui bénéficieront des résultats du volet qualitatif de la recherche, sur l’hésitation vaccinale et ses spécificités.
Sur les 600 ménages contactés, 560 chefs de ménage (93,3%) et 457 épouses en charge de la gestion du ménage (81,6%) ont accepté de participer à l’étude. Les participants à l’étude sont âgés de 49 ans en moyenne, 62,4 % sont agriculteurs, 17,5 % artisans et 12,9 % sont employés/ouvriers.
Des publications sont en cours qui tirent profit du design longitudinal, dans un contexte international où peu d’études longitudinales sont disponibles sur les enjeux de vaccination, et aucune autre en Afrique Sub-Saharienne à notre connaissance.