Aller au contenu principal
Période :
2025 - 2028
Rubrique :
Recherche
HIPOCAMP
Partenaires

Hôpital universitaire de Genève / Unité VIH, Suisse ; Faculté des sciences de la santé, Université de Lomé, Togo ; Centre Africain de Recherche en Épidémiologie et en Santé Publique (CARESP), Lomé, Togo ; Centre de recherche clinique PAC-CI, Abidjan, Côte d’Ivoire ; Unité d'épidémiologie des maladies émergentes, Institut Pasteur, Paris ; Université d'Aix-Marseille, Inserm & IRD Faculté de Médecine de Marseille.

Commanditaires

Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les Hépatites virales | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE).

Thèmes :
VIH / Hépatites
Pays du Sud
Problématique

En Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, la transmission de la mère à l’enfant du VHB représente la principale voie de contamination, contribuant à la persistance du virus dans la population. Si la prophylaxie antivirale péripartum (PAP) par ténofovir (TDF) et la vaccination à la naissance permettent de réduire considérablement ce risque, leur mise en œuvre reste limitée par plusieurs contraintes : l’accès restreint au test de charge virale du VHB (ADN), la complexité logistique de son utilisation dans les zones rurales, le coût élevé et la dépendance vis-à-vis de structures de référence centralisées. Par conséquent, l'OMS recommande que toutes les femmes enceintes porteuses de l'AgHBs reçoivent le TDF, même sans avoir fait le test de mesure de la charge virale. Cela peut sembler prometteur pour simplifier la prise en charge, mais cela signifie que beaucoup de femmes vont recevoir un médicament dont elles n'ont peut-être pas besoin. De plus, son application en vie réelle et le coût de cette stratégie restent encore méconnus. Dans ce contexte, il est nécessaire d’explorer des approches innovantes et plus accessibles permettant de cibler efficacement les femmes nécessitant un traitement, tout en garantissant la faisabilité, la durabilité et le coût-efficacité des stratégies mises en œuvre.

Objectifs

L’objectif principal de ce projet est de démontrer qu’une stratégie ciblée reposant sur un test rapide HBcrAg pour mesurer la charge virale au niveau des soins primaires est non inférieure à la stratégie universelle de prophylaxie au TDF pour la rétention dans les soins et le contrôle virologique à l’accouchement. Les objectifs secondaires sont de comparer les stratégies en termes de coût-efficacité, d’acceptabilité, de faisabilité et d’impact sur la santé perçue, les connaissances sur le VHB et l’adhésion au suivi post-partum.

Méthodologie

L’étude comporte deux volets : 1) Une recherche interventionnelle en santé publique, menée dans quatre pays, avec un essai de non infériorité à deux bras, randomisé en grappes. 2) Un volet sciences sociales mené dans deux pays seulement ( le Togo et la Côte d’Ivoire) avec trois sous études : 2.1) une étude socio-économique et comportementale qui vise à évaluer l’acceptabilité des deux stratégies par les professionnels de santé impliqués dans la mise en œuvre de l’essai et par les femmes enceintes qui participeront à l’essai et bénéficieront des interventions de prévention de la transmission mère-enfant du VHB, l’impact des stratégies sur la culture sanitaire, les connaissances sur le VHB, la santé perçue, l’adhésion au traitement et la rétention dans les soins ; 2.2) une évaluation économique de la santé analysera les couts, les avantages et le rapport cout efficacité des stratégies ; 2.3) une étude sur la politique de santé évaluera la faisabilité et la durabilité des stratégies au niveau institutionnel et explorera les facteurs politique, institutionnels et sociaux qui influencent l’intégration des résultats de l’étude dans les politiques nationales de santé.

Une approche mixte sera utilisée, comprenant des entretiens qualitatifs et des questionnaires quantitatifs auprès des femmes enceintes et du personnel de santé.

État d'avancement

Le protocole de recherche a été soumis et validé par les autorités nationales et les comités d’éthique de chaque pays. La demande d’autorisation CNIL en France est actuellement en cours afin de finaliser les démarches éthiques et réglementaires.

L’étude pilote devrait débuter en janvier 2026 et les premières inclusions en avril 2026.