Chapitre XI. Une crise politisée ? Masques, chloroquine & vaccin
in. P. Peretti-Watel, Huis-clos avec un virus
in. P. Peretti-Watel, Huis-clos avec un virus
Dans le contexte inédit de pandémie mondiale de la COVID-19, la diffusion de la COVID-19 en Afrique Sub-Saharienne reste relativement limitée, notamment dans les pays à l’ouest du continent, mais les incertitudes demeurent quant à l’évolution de la pandémie. Dans des contextes nationaux où les pouvoirs publics ne sont pas systématiquement en position d’atténuer substantiellement le choc économique induit par la pandémie, les zones rurales pourraient jouer un rôle majeur d’accueil, comme en ont témoigné les mouvements de populations issues des grandes villes en 2020.
L’enquête SLAVACO Vague 1 s’est déroulée entre le 13 et le 22 juillet 2021, auprès d’un échantillon de 3087 personnes, représentatif de la population adulte résidant en France (méthode des quotas selon l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la taille de l’agglomération et la région de résidence.
La vaccination a permis de réduire la mortalité et la morbidité en contrôlant de nombreuses maladies à prévention vaccinale (MPV). Pour éviter que ces maladies ne réapparaissent, des couvertures vaccinales (CV) élevées (objectifs : CV ≥ 95%) sont nécessaires. Cependant, en France, les CV demeurent sous-optimales, notamment en raison d’une prévalence élevée de l’hésitation vaccinale (HV) dans la population générale qui touchait jusqu’à 50 % des parents de jeunes enfants en 2016. Celle-ci contribue à une baisse des CV qui favorise elle-même la réémergence d’épidémies.
L’épidémie de COVID a émergé dans un contexte compliqué pour la vaccination en France. La France est un des pays où les réticences à l’égard des vaccins sont les plus élevées au monde. Cela a directement pesé sur les intentions de vaccination contre la COVID comme ont pu le constater les études réalisées entre avril et décembre 2020. Aujourd’hui encore, les réticences sont très répandues alors même que le cap des 100 000 morts causés par ce virus est passé dans notre pays.
Ce projet fait suite à l’étude Coconel, qui avait commencé à suivre les attitudes des Français à l’égard d’un futur vaccin contre la Covid-19 dès la fin du mois de mars 2020. Entre fin mars et fin juin 2020, l’hostilité à l’égard de ce vaccin était passée de 23% à 37%. Dans un contexte d’une hésitation vaccinale forte et évolutive, comment appréhender la dynamique des attitudes des Français face à un vaccin contre la Covid-19 ?
L’enquête s’est déroulée entre le 10 mai et le 23 mai, auprès d’un échantillon de 1514 personnes, représentatif de la population adulte résidant en France (méthode des quotas selon l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle, la taille de l’agglomération et la région de résidence) et un échantillon de 1544 personnes de 65 ans et plus (quotas selon l’âge et le sexe), qui ont été interrogés par internet sur divers aspects de la vaccination contre la COVID-19.