Recours aux services d'urgences chez les enfants de moins de 5 ans
Des taux plus élevés chez les enfants de communes défavorisées
Source : Résumé de passage aux urgences (RPU) 2023. Exploitation ORS Provence-Alpes-Côte d'Azur. *Rey G., Jougla E., Fouillet A., Hémon D. Ecological association between a deprivation index and mortality in France over the period 1997 - 2001: variations with spatial scale, degree of urbanicity, age, gender and cause of death. BMC Public Health. 2009 Jan 22;9:33
En 2023, les taux de recours aux urgences (nombre de passages rapporté au nombre de résidents de moins de 5 ans de la commune) étaient de 62,0 % dans les communes favorisées contre 83,3 % dans les communes les plus défavorisées. Pour les passages aux urgences relevant potentiellement de la ville, ces taux étaient respectivement de 30,7 % et 42,0 %.
Sur les premiers travaux réalisés tout âge confondu, après prise en compte des différents facteurs dont la structure d’âge de la population de la commune, le temps d'accès aux services des urgences, l'accessibilité au médecin généraliste et l'état de santé de la population, la défaveur sociale de la commune de résidence restait un facteur fortement associé au recours aux urgences.
Parmi les enfants nés en 2020 dans la région, 54 % de ceux couverts par la complémentaire santé solidaire avaient bénéficié d’une vaccination rougeole-oreillons-rubéole complète à 19 mois, contre 69 % chez les autres enfants — une différence de 15 points (20 points en France) indiquant la persistance d'inégalités sociales marquées de vaccination contre ces maladies chez les nourrissons.
80 % des étudiants aidants avec une charge modérée à sévère ont déclaré avoir besoin de soutien psychologique
Besoins exprimés par les étudiants aidants* selon la sévérité de la charge exprimée**
Source : enquête YCARE 2024 – Exploitation ORS Provence-Alpes-Côte d’Azur & AMU * : un aidant intervient pour accomplir des activités de la vie quotidienne d’une personne qui est en perte d’autonomie, du fait de l’âge, d’une maladie ou d’un handicap. ** : il s’agit de la charge émotionnelle, physique et financière ressentie par l'aidant et mesurée par l’échelle du mini-Zarit.
Une enquête menée auprès des étudiants d’Aix-Marseille Université (AMU) et de l’université de Nice-Côte d’Azur a permis de catégoriser les différents profils d’aidants et d’identifier leurs difficultés et leurs besoins.
Près de 10 % des étudiants aidants ont déclaré une charge sévère ; ce chiffre monte à 35 % si on y ajoute ceux avec une charge modérée. Ils ont déclaré plus souvent avoir besoin d’aménagement des cours et/ou des examens (52 % vs 27 %) et surtout un soutien psychologique (82 % vs 39 %).
35,3 % en 2022 pour une moyenne de 32,1 % en France métropolitaine
Source : Résumés des passages aux Urgences - exploitations ORS Provence-Alpes-Côte d'Azur
L'Observatoire Régional de la Santé Provence-Alpes-Côte d'Azur va intégrer prochainement dans le Système d'Information Régional en Santé (SIRSéPACA : www.sirsepaca.org) des indicateurs issus des Résumés de Passages aux Urgences (RPU). Ces indicateurs visent à accroître la connaissance sur l'état de santé de la population et les déterminants du recours aux urgences et non pas à décrire l'activité des établissements de santé.
Au niveau de la région, le taux de passages aux urgences (nombre de passages / population) était de 35,3 passages pour 100 habitants en 2022 pour une moyenne de 32,1 % en France métropolitaine. La carte ci-contre rapporte les hétérogénéités au niveau communal.
un retard de 6 mois en moyenne pour la vaccination Rougeole Oreillons Rubéole
Source : Système National des Données de Santé (SNDS - DCIR) - exploitations ORS Provence-Alpes-Côte d'Azur
Dans la cohorte des nouveaux-nés en 2019, la couverture vaccinale par le ROR (deux doses) à l'âge de 19 mois atteint 66 % dans la région et varie de 58 % dans le département des Alpes-de-Haute-Provence à 68 % dans le département des Bouches-du-Rhône.
On note qu'une vaccination complète est atteinte avec un retard de 6,3 mois en moyenne par rapport au calendrier vaccinal, soit 0,2 mois de plus qu'en France.
2 médecins généralistes sur 3 sont amenés à refuser de nouveaux patients comme médecin traitant
Source : Drees - Études et Résultats n°1267 - mai 2023
La baisse de la démographie médicale est fortement ressentie par les médecins généralistes libéraux.
Pour s’adapter à la tension entre l’offre et la demande de soins, les médecins généralistes adaptent leurs pratiques : début 2022, 65 % des médecins déclarent être amenés à refuser de nouveaux patients comme médecin traitant ; ils étaient 53 % en 2019.
Une innovation : la formation des médiateurs en santé à l’entretien motivationnel
Source : Entretiens motivationnels liés à la vaccination, Observatoire Régional de la Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur 2022-2023
324 personnes résidant dans des quartiers défavorisés de Marseille ont bénéficié d’un entretien motivationnel (EM) avec les 16 médiateurs formés. Suite à l’entretien, leur niveau de confiance vaccinale a augmenté de 6 %. Leur intention de se vacciner a également augmenté pour différents vaccins (+52 % contre la dipthérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) et +74 % contre la Covid-19).
Source : Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), données mises à jour en juin 2022 et ORS Provence-Alpes-Côte d’Azur 2019 (projections à l’horizon 2028)
En 2020, 323 680 personnes étaient prises en charge pour un diabète dans la région, soit une prévalence brute de 6,2 %. La prévalence du diabète variait entre 5,2 % dans les Hautes-Alpes et 6,4 % dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. La prévalence régionale a augmenté entre 2016 et 2020 (+ 0,3 points) et devrait continuer à augmenter à l’avenir (6,6 % à l’horizon 2028).